Comment surmonter le syndrome de l’imposteur au CAPES SVT ?
Préparer le CAPES externe de SVT est un véritable défi, que l’on soit étudiant en MEEF, en reconversion professionnelle et/ou candidat libre. Face à l’ampleur des connaissances à acquérir et à la rigueur attendue, nombreux sont ceux qui ressentent une impression tenace de ne pas être à la hauteur. Cette sensation porte un nom : le syndrome de l’imposteur. Comment se manifeste le syndrome de l’imposteur au CAPES SVT ? Comment le surmonter ?
Si vous vous dites souvent « je n’ai pas assez d’expérience », « je ne suis pas légitime », ou encore « d’autres méritent plus que moi », alors cet article est fait pour vous. L’objectif n’est pas de nier vos doutes, mais de vous donner des clés concrètes pour les surmonter et aborder cette préparation avec confiance et méthode. Je vous partagerais également mon propre témoignage du syndrome de l’imposteur pour mon CAPES SVT.
🔎 Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur et pourquoi touche-t-il tant de candidats au CAPES SVT ?
👉 Un sentiment d’illégitimité face à l’ampleur de la tâche
Le CAPES est un concours exigeant qui demande une double compétence : une maîtrise approfondie des sciences de la vie et de la Terre, et une capacité à les enseigner de manière claire et rigoureuse. Beaucoup de candidats, notamment ceux en reconversion ou qui se préparent seuls, ont le sentiment qu’ils n’ont pas les prérequis nécessaires. Ils se comparent à d’autres et finissent par penser qu’ils ne seront jamais assez qualifiés.
C’est dommage parce que toutes ces compétences et ces connaissances ne sont innées pour personne et s’apprennent en y consacrant le temps nécessaire.
👉 Un concours difficile qui ne recrute pas « n’importe qui »
Soyons clairs : le fait que l’Éducation nationale manque de professeurs ne signifie pas que le concours est facile ou que les recruteurs baissent leurs exigences. Certains pensent, à tort, qu’il suffit d’avoir une formation scientifique ou une passion pour l’enseignement pour réussir. Mais sans une préparation sérieuse et méthodique, les échecs sont fréquents. Se sous-estimer est un frein, mais se surestimer l’est tout autant. Les personnes souffrants du syndrome de l’imposteur ont l’impression qu’elles surestiment leurs capacités en « osant » se présenter au concours et en réalité se sous-estime presque en permanence. Il est donc difficile de savoir comment se positionner vis-à-vis du concours.
Une des premières astuces que je vous recommande est de faire le test de positionnement vis-à-vis des connaissances du programme du concours. Cela pourra vous aider à mieux jauger les attentes du jury à ce niveau-là. Ensuite s’entrainer sur des annales et de préférence avec un professionnel pour vous corriger vous permettra de savoir exactement où vous en êtes, vos points forts, les points qu’il reste à améliorer.
🔎 Les dangers du syndrome de l’imposteur dans la préparation du CAPES SVT
👉 L’auto-sabotage et la procrastination
Le syndrome de l’imposteur peut pousser à éviter l’effort par peur d’échouer. « À quoi bon ? Je ne suis pas fait(e) pour ça », « Je n’ai pas assez de bases »… Ces pensées peuvent mener à un manque d’investissement ou à une procrastination chronique. A force d’être convaincu que l’on échouera, on finit par provoquer inconsciemment cet échec pour se prouver que l’on avait raison « on en était pas capable ». En réalité, vous en étiez capable mais vous vous êtes laissé prendre au piège de vos pensées.
👉L’épuisement et la remise en question permanente
À l’inverse, certains candidats vont surcompenser en travaillant sans relâche, en cherchant à tout maîtriser parfaitement. Résultat : une fatigue extrême, un sentiment d’être toujours en retard, et parfois même un abandon en cours de route. Le risque de burn-out est élevé dans cette situation et si vous ressentez une souffrance, il est important d’en parler avec un professionnel.
🔎 Comment dépasser le syndrome de l’imposteur et se préparer efficacement au CAPES de SVT?
📚 1. Accepter que l’on apprend en progressant
Aucun candidat n’est parfaitement prêt dès le départ. Le CAPES est une montée en compétence progressive. Plutôt que de vous focaliser sur ce que vous ne savez pas encore, concentrez-vous sur ce que vous êtes en train d’apprendre. De plus, aucun candidat n’a le sentiment d’être prêt le jour des épreuves donc il ne faut surtout pas avoir ce ressenti comme objectif.
👉 Astuce inédite : Notez chaque jour une chose que vous avez apprise ou comprise. Cela vous aidera à voir votre progression.
📚 2. Travailler méthodiquement et structurer son apprentissage
Un des meilleurs moyens de prendre confiance en soi est d’avoir une approche méthodique de sa préparation.
- Maîtriser les programmes du secondaire : Une erreur fréquente est de se focaliser uniquement sur les connaissances du concours de niveau supérieur et de négliger les programmes de collège et lycée. Pourtant, c’est là que se situent les erreurs les plus communes aux épreuves ! Être capable d’expliquer clairement les notions du secondaire est un critère essentiel du jury.
- S’entraîner aux exercices types du concours : Plus vous serez confronté aux épreuves, plus vous saurez à quoi vous attendre.
- Travailler sur la didactique : Le jury ne teste pas seulement vos connaissances, mais aussi votre capacité à enseigner.
📚 3. Avoir une vision à long terme et ne pas se mettre un chronomètre
Se reconvertir dans l’enseignement et obtenir le CAPES est un processus qui peut prendre du temps. Il est tout à fait normal qu’une reconversion professionnelle se fasse en deux ou trois ans. Échouer une fois au concours ne signifie pas que vous n’êtes pas capable, mais simplement que vous devez encore progresser. Beaucoup de candidats réussissent après plusieurs tentatives, car ils ont eu le temps de consolider leurs bases et de mieux comprendre les attentes du concours.
À l’inverse, il est inutile d’attendre de se sentir prêt à 100 % pour passer le concours. La perfection n’existe pas et l’objectif est d’être suffisamment préparé pour répondre aux exigences, pas d’être infaillible. Le CAPES est un concours, pas un examen : il s’agit de faire mieux que les autres candidats, pas d’être parfait.
📚 4. Ne pas rester isolé face au syndrome de l’imposteur au CAPES SVT
La préparation en solitaire renforce souvent le syndrome de l’imposteur. Échanger avec d’autres candidats, s’inscrire à des groupes de travail ou bénéficier d’un accompagnement structuré permet de mieux se situer et de se sentir soutenu.
Si vous souhaitez un cadre structurant et des conseils personnalisés, n’hésitez pas à réflechir à la perspective d’un accompagnement.
📚 5. Cultiver la confiance par la pratique
Plus vous pratiquerez, plus vous gagnerez en assurance. L’expérience se construit en passant à l’action. Faites des cartes mentales, des schémas, entraînez-vous sur des sujets, présentez vos explications à voix haute… Plus vous intégrerez vos connaissances, plus elles deviendront naturelles.
📚 6. Accepter que l’erreur fasse partie de l’apprentissage
Le perfectionnisme est souvent un piège du syndrome de l’imposteur. Vous ferez des erreurs, et c’est normal. Ce n’est pas un signe d’incompétence, mais une étape incontournable de l’apprentissage.
👉 Astuce à tester : Lorsque vous faites une erreur, reformulez-la en opportunité d’apprentissage. Au lieu de dire « J’ai échoué », dites « J’ai identifié une lacune, et maintenant je sais comment l’améliorer ».
Le syndrome de l’imposteur est un frein redoutable, mais il n’est pas une fatalité. En structurant votre préparation, en vous entourant et en adoptant une approche progressive, vous pouvez le surmonter et avancer avec confiance.
🔎 Mon témoignage sur mon syndrome de l’imposteur pendant ma préparation au CAPES
Je sais que vous allez peut-être vous dire mais qui est-elle pour me parler du syndrome de l’imposteur ? L’a-t-elle seulement vécu une fois ? Oh oui, je suis une grande spécialiste du syndrome de l’imposteur. Voici mon témoignage, je sais qu’il vous parlera :
Lorsque j’ai commencé ma préparation au CAPES SVT, une petite voix intérieure ne cessait de me répéter : « Tu n’as pas le niveau. » « Les autres sont sûrement plus avancés que toi. » « Tu es en train de te berner toi-même. ». Parfois c’était la voix des autres, ceux qui n’ont jamais cru en moi qui resonnait encore : mon prof de physique de terminale qui m’a dit « Tu n’es bonne qu’à être miss météo au tableau », mon jury des TPE au lycée qui m’a dit « tu es la plante verte du groupe », toutes ces personnes qui m’ont dit « toi ? professeur ? Jamais… »
À chaque épreuve d’entraînement, je doutais. Chaque nouvelle notion me semblait être une montagne à gravir. Mais le pire, c’était l’oral. Imaginer devoir défendre une séquence pédagogique devant un jury me paraissait insurmontable. Qui étais-je pour me tenir devant eux et prétendre savoir enseigner ? J’étais « la plante verte »…
Tout au long de ma préparation, mes notes étaient souvent en dessous de la moyenne. Je voyais mes résultats et je me disais que cela confirmait mes doutes : je n’étais pas assez compétente. Pourtant, je refusais de me laisser submerger par cette peur.
👉 Je n’avais pas confiance en moi, mais j’ai décidé d’avoir confiance en autre chose : en ma capacité de travail et en le fait que je ferais toujours de mon mieux.
J’ai avancé comme ça, en me disant que même si je ne me sentais pas légitime, je pouvais au moins me prouver que j’étais capable de persévérer.
Et pourtant…
Le jour de l’oral, malgré mon stress, malgré cette petite voix qui me répétait que je n’étais pas à la hauteur, j’ai fait ce que j’avais appris à faire : analyser, structurer, et expliquer avec conviction. J’ai puisé dans tout ce que j’avais travaillé, dans ma passion pour les SVT et dans mon envie de transmettre.
Quand je suis sortie de la salle, j’étais persuadée d’avoir été nulle, puis une spectatrice est venue me voir pour me dire que c’était sympa et ensuite les résultats sont tombés, j’espérais ne pas avoir trop déçu… et pourtant, j’ai obtenu 20/20.
20/20.
Je n’en revenais pas. Moi qui avais passé des mois à douter, à me demander si j’étais légitime, si j’avais ma place… J’avais réussi. Que je réussisse avec un 20 ou une autre note, j’aurais été tout aussi fière.
Et c’est là que j’ai compris quelque chose d’essentiel :
🔥 Le syndrome de l’imposteur ne reflète pas la réalité.
🔥 On peut être compétent sans le voir soi-même.
🔥 Nos doutes ne définissent pas nos compétences.
Si j’avais écouté cette voix intérieure, si j’avais laissé le syndrome de l’imposteur me freiner, je n’aurais peut-être jamais cru en moi assez pour me donner à fond. Et pourtant, j’étais capable.
Alors, si aujourd’hui vous êtes en pleine préparation du CAPES et que vous ressentez ces mêmes doutes, souvenez-vous que vous êtes probablement plus compétent(e) que vous ne le pensez.
➡️ Ne sous-estimez pas vos progrès, même les plus petits.
➡️ Le jury ne cherche pas un candidat parfait, mais quelqu’un qui sait s’adapter.
➡️ La peur de ne pas être légitime est souvent la preuve… que vous êtes en train de progresser.
Je ne pensais jamais que ma prestation méritait un 20/20. Et pourtant, je l’ai eu.
Et vous, qu’est-ce qui vous prouve que vous ne pouvez pas réussir ?
N’oubliez pas : la réussite au CAPES ne dépend pas uniquement de votre parcours passé, mais de votre engagement et de votre capacité à vous préparer efficacement.
Si vous voulez un cadre structurant et un accompagnement bienveillant, découvrez mes accompagnements à la préparation du CAPES SVT pour avancer avec méthode et sérénité !
🍋 DECOUVRIR MES ACCOMPAGNEMENTS
Laisser un commentaire